Maurice Raymond Poyet (1928-1996)
Fondateur de la méthode Poyet
Kinésithérapeute et ostéopathe, il développe tout au long de ses expériences de vie une méthode de soin basé sur les lois de l’ostéopathie et de l’énergétique chinoise.
Cette méthode se caractérise par l’utilisation de techniques très douces, permettant de restaurer les mobilités des articulations, muscles et autres organes (MRP).
En 1985, il fonde son école pour partager les fruits d’une vie de travail.
La méthode Poyet
est entièrement fondée sur le MRP, tant pour le diagnostic que pour la correction. Pas de « manipulation » ni de
craquement, le geste correctif sera extrêmement doux, comme un battement d’ailes de papillon… Comme la subtilité du MRP auquel il s’adresse. Or ce
micro-mouvement (MRP) se superpose au macro-mouvement (geste visible); quand le (MRP) est perturbé, vos possibilités de mouvements le sont aussi et inversement, normaliser le MRP les
libère.
Le concept de globalité est fondamental, comme en ostéopathie classique, et l'endroit douloureux n'est parfois que la face émergée de l'iceberg...
Dans son travail Maurice Poyet a mis à jour un système particulier, qu’il a appelé «fusibles». Lors de traumatismes importants ou de gestes thérapeutiques erronés certains points s’arrêtent de bouger. Il s’agit en fait d’un système de protection, d’où le nom de fusibles, qui va bloquer l’évolution des lésions et de leurs adaptations. Quand un fusible a « sauté » c’est souvent tout le diagnostic du MRP qui sera perturbé. Ces fusibles sont d’un intérêt thérapeutique immense. Ils expliquent bien des échecs. Ils permettent aussi au praticien qui les connaît de contrôler en permanence la validité de ses gestes.
Comme annoncé précédemment, Maurice Poyet a développé la notion de Crânio-Sacré bien au-delà des liens classiques. En mettant l’axe cranio-sacré au centre de sa méthode, il permet une vérification des gestes correctifs effectués au bassin par le contrôle du MRP du crâne.
L’autre conséquence est qu’en méthode Poyet, si l’on passe beaucoup de temps au crâne (essentiellement pour du diagnostic), on utilise peu les techniques crâniennes classiques, puisque les corrections du crâne s’effectuent désormais d'abord au bassin. En cas de lésion locale persistante (suture, membrane, restriction vasculaire ou neurologique...) le travail direct au crâne permettra de finir de le normaliser.
L’autre conséquence est qu’en méthode Poyet, si l’on passe beaucoup de temps au crâne (essentiellement pour du diagnostic), on utilise peu les techniques crâniennes classiques, puisque les corrections du crâne s’effectuent désormais d'abord au bassin. En cas de lésion locale persistante (suture, membrane, restriction vasculaire ou neurologique...) le travail direct au crâne permettra de finir de le normaliser.
Pour compléter la description du travail effectué au niveau local en méthode Poyet, il faut encore parler des lemniscates et des glissements articulaires.
Ces deux types de perception particulière sont aujourd’hui indissociables de la méthode Poyet, un « Poyetiste » ne saurait traiter efficacement un genou par exemple, sans vérifier les lemniscates du fémur, du tibia, de la rotule et du ligament rotulien, et les glissements antéro-postérieurs et latéraux entre fémur et tibia.
À la fin des années 80, ayant fait le tour du « local » Maurice Poyet s’est intéressé à une vision plus globale, il a découvert les chaînes, suite d’éléments interdépendants, qui fonctionnent ensemble …
Chaque chaîne est constituée d’un os du crâne ou de la face, de 3 vertèbres, d’organes et d’éléments périphériques, et d’un point réflexe de correction au niveau du sacrum ! Dès qu’un ou deux éléments de la chaîne sont en lésion, toute la chaîne se retrouve en lésion. Et le point de correction corrige souvent toute la chaîne en un seul geste ! C’est une grande avancée pour la pratique en méthode Poyet. Le travail des chaînes permet de « déblayer » le terrain, d’aller plus vite et donc d’approfondir le travail fait sur une seule séance. Il permet aussi de mieux comprendre les évolutions lésionnelles, comment une entorse de cheville peut parfois déclencher une lombalgie, une sciatique ou des céphalées occipitales, au-delà des liens biomécaniques ou posturaux.
La découverte des chaînes ouvrira la porte à d’autres relations à distance. Maurice Poyet mettra en évidence par exemple des relations directes entre pied et crâne, travail qui est actuellement poursuivi par certains de ses anciens élèves.